" Cadaquès"
En espérant que vous êtes toujours d'accord pour me suivre en Espagne, aujourd'hui, je vous emmène à :
Sur la côté catalane, à quelques kilomètres de la frontière française, il est un petit port de pêche où la douceur de vivre a longtemps attiré les plus grands artistes du 20e s. : Cadaquès !
Au fond d'un port naturel à l’abri des derniers ressauts des Pyrénées, ce village catalan de moins de deux mille âmes a conservé sa blancheur immaculée et son architecture traditionnelle.
La seule route qui y mène, superbe d’ailleurs, date d’une cinquantaine d’années seulement : ce petit port de pêche catalan, resté isolé pendant des siècles, se considère toujours comme une île avec ses traditions et sa culture, notamment celle de la piraterie.
Les marins de Cadaquès attaquaient les bateaux en haute mer, avant de se réfugier dans leur village.
Les ruelles escarpées du village forment d’ailleurs toujours un véritable labyrinthe destiné à l’origine à semer et perdre les assaillants
. Le pirate turc Barbe-Rouge réussit néanmoins à brûler l’église Santa Maria au 16e s.
Reconstruite par les pêcheurs, l’édifice abrite aujourd’hui un retable baroque extraordinaire, l’un des plus beaux de Catalogne.
Ce chef-d’œuvre a pourtant bien failli disparaître pendant la guerre civile espagnole.
Les troupes républicaines voulaient lui faire un sort pour l’exemple. Les habitants cachèrent le retable derrière un mur de stuc construit en une seule nuit !
En sortant de l’église, le voyageur admire au premier plan les toits serrés les uns contre les autres de Cadaquès, puis la mer aux reflets vineux comme dirait le poète, puis tout autour, un paysage méditerranéen de collines arides.
Hors du temps pour quelques précieuses minutes.
Quelques vieilles personnes prennent le frais à l’ombre d’un bougainvillier aux fleurs opulentes, tandis que les touristes digitalisent la scène pour l’éternité.
Né à Figueras, Dalí, dont la statue trône sur le port de Cadaquès, a passé toutes ses vacances sur cette côte, avant d’y acheter en 1930 une cabane de pêcheurs, puis deux, au lieu-dit Portilligat, à quelques centaines de mètres du centre – séduit à l’époque par la lumière et l’isolement.
Aujourd’hui, cette maison-musée étonnante, où aucun objet n’a bougé depuis la mort de l’artiste, attire des centaines de milliers de visiteurs de par le monde. Feu la solitude ! C’est un dédale de couloirs – à l’image de Cadaquès – où prospère au milieu un jardin aux essences méditerranéenne.
C'est un des plus beaux villages que j'ai aimé durant mon périple en Costa Brava
Bon lundi et bonne semaine